Lundi s’ouvrira à Paris le procès de l’Angolagate.
Si les faits remontent aux années 1990, l’affaire n’est médiatisée qu’en 2000 avec l’enquête des juges Courroye et Prevost-Desprez. Huit ans après, le procès peut commencer.
Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak sont au coeur de ce procès. Ces deux hommes d’affaires sont accusés d’avoir vendu des armes (pour un montant de 790 millions de dollars) au gouvernement angolais entre 1993 et 1998. L’Angola connait alors une terrible guerre civile ou s’affrontent le gouvernement de Dos Santos et son ennemi le rebelle Jonas Savimbi, à la tête de l’UNITA.
Le procès est exceptionnel par sa durée, jusqu’en mars 2009, et par la présence de nombreuses personnalités parmis les 42 prévenus. Tous sont accusés d’avoir touché des commissions au cours de ces transactions. On retrouve dans cette longue liste: Jean Christophe Mitterand, fils du président, Jacques Attali, l’écrivain Paul Loup Sulitzer, l’ancien ministre Charles Pasqua, ainsi qu’un de ses proches, l’ex-préfet Marchiani.
Les magistrats sont soumis à d’intenses pressions du fait des enjeux pétrolier en Angola. Le gouvernement angolais, qui avait un moment protégé Pierre Falcone par une immunité diplomatique (nomination a l’Unesco), veut a tout prix éviter de voir des noms de personnalités angolaises dans ce procès.